11/11/2025 francais.rt.com  3min #295986

Municipales 2026 : le candidat écologiste veut multiplier par six les «salles de shoot» à Paris

© Stefan Puchner/picture alliance Source: Gettyimages.ru

[Photo d'illustration].

Évoquant la salle de shoot parisienne qui serait «surchargée», David Belliard, adjoint à la mairie de Paris et candidat des Écologistes aux municipales de 2026, a déclaré ce 11 novembre qu'il faudrait en ouvrir six de plus dans la capitale française, dont «quatre mobiles».

« Ce sont des dispositifs, non seulement que l'on doit évidemment pérenniser, mais aussi que l'on doit déployer plus largement », a déclaré ce 11 novembre au micro de RMC David Belliard, adjoint à la mairie de Paris et candidat des Écologistes (EELV) aux municipales de 2026. Celui-ci a notamment pris pour exemple Berlin et Copenhague qui « ont réussi à éradiquer la consommation de drogue dans la rue ».

Confronté au témoignage d'un riverain de l'actuelle salle de shoot parisienne, à proximité de l'hôpital Lariboisière (Xe arrondissement), qui relate que des individus viennent se droguer « juste à coté de la porte» de son magasin, l'adjoint d'Anne Hidalgo rétorque : « c'est pour ça que je souhaite que nous en ouvrions plus [...] aujourd'hui on n'a qu'une salle de consommation à Paris, donc du coup tout le monde y va ». « C'est 350 passages par jour, c'est énorme », a insisté David Belliard, évoquant une « équipe parfaitement surchargée ».

« Or, pour justement sortir de cette pression dans ce quartier, dans le Xe arrondissement [...], je sais que ça peut paraitre contre-intuitif, mais il faut en ouvrir d'autres », a-t-il enchaîné avant d'évoquer son souhait d'ouvrir deux nouvelles salles, «notamment en urgence dans le quartier de Rosa Parks, mais aussi quatre mobiles ».

« La salle ne peut fonctionner s'il n'y a pas de deal autour »

Faisant savoir qu'il préférait l'emploi du terme de « salle de consommation plutôt que salle de shoot », l'élu écologiste a tenu à « rappeler » que les « usagers et usagères de drogues » sont « des personnes en situation d'addiction grave, qui sont malades» auxquels « on doit » apporter « des soins et un accompagnement ».

Ouvertes en 2016 à Paris et Strasbourg, à titre expérimental, ces « Halte soins addictions » (HSA) qui devaient fermer leurs portes en fin d'année ont obtenu des députés un répit. Le 8 novembre, les députés se sont prononcés en faveur d'une prolongation de cet essai jusqu'au 31 décembre 2027.

Mais, sur le terrain, le dispositif ne fait pas l'unanimité. Si, à l'occasion de ce vote au Palais Bourbon, la ministre de la Santé Stéphanie Rist (Renaissance) a affirmé que « d'un point de vue de santé publique, les évaluations montrent l'efficacité » de ces salles, annonçant qu'un rapport gouvernemental sur le sujet allait être transmis aux parlementaires, les riverains de la HSA parisienne ne voient pas tous ce dispositif d'un bon œil.

«  Ça crée un climat terrible », confiait en début d'année à l'AFP la représentante du collectif Riverains Lariboisière Gare du Nord, opposé au maintien de la salle de shoot. « Quand vous vivez avec ça depuis huit ans, vous arrivez à la conclusion que c'est une erreur d'avoir mis ça là », avait-elle ajouté, affirmant que « la salle ne peut fonctionner s'il n'y a pas de deal autour ».

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